Les matins des nuits

Les matins des nuits où il a bien dormi, il se réveille les yeux fermés. Quel que soit le moment de l’année en cours, il est persuadé que c’est l’été et qu’il fait déjà soleil, il ne se demande même pas s’il pourra en être autrement.
De même pour les framboises, R. et lui se querelleront pour rire pour les mûres du jour. Il fera chaud et lumineux, les batteuses fossiles bourdonneront dans l’horizon à la fois lointain et proche, à la fois ligne et monde. Il n’aura même pas besoin de dénombrer combien il reste de papillons volant au jardin suspendu.
Sa mère fait la lessive et son père scie et cloue… Dites-lui donc pourquoi il faut alors que le film change, il n’avait pas fini l’époque que l’un fabrique déjà des cercueils en chêne et que l’autre se réveille des fourmis dans les mains, tordues de douleurs.
Le psy dit : Ouvrez les yeux. Comment voulez-vous encore être heureux après l’avoir autant été?
Il n’aime pas ses bonnes nuits, heureusement qu’il n’en fait pas souvent. Pareil pour les beaux rêves. Mais maso comme il est, il est capable de vous en écrire aussi trois mots un jour ou l’autre.
Poème express du dimanche 21 août 2006 après midi : version en 'il'.
Une version en 'je' a été envoyée à
"TOUSNOSJOURSSONTUNPOÈME":
"Si vous désirez recevoir [cette publication],
"comme une lettre à des sœurs, à des frères", [...]
envoyez quelques jolis timbres, un poème ou une illustration à
Christian Edziré Déquesnes,
125, rue du Général Délestraint, 59230 St Amand-les-Eaux".

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