Incipit

Lu aujourd'hui Dans la prison de Peter Brent.
Titre original : Mewed Up, traduction Michel Deutsch.
Dans le recueil HISTOIRES MACABRES
= Fiction spécial 14 (182 bis) ,
paru aux Éditions OPTA au premier trimestre 1969,
"[...] textes [...] issus de l'anthologie SPLINTERS
(Hutchinson and Co (Publishers) Ltd, 1968").
Le gérant: Michel Domange.

13-II-2006
Le livre:
Pas de numéro ISSN, encore moins de code barre. Formatage minimum qui délimite l'essentiel. Papier ordinaire mais cahiers qui ne se débrochent pas : plus un livre qu'une revue. Présentation en 1ère page sans racolage ni tromperie :
"Ces quatorze récits de facture moderne sont tous dus à d'excellents écrivains anglais contemporains. Ils ont été écrits spécialement pour cette anthologie et constituent, chacun, une exploration aventureuse dans des domaines inexplorés. Leur lecture constitue une expérience inédite."
Le titre et l'illustration de couverture s'avèrent opérants : annoncent d'emblée la littérature populaire quand les textes produisent en lieu et place des figures trop grossières et des frustrations redoutées les secousses et les vertiges d'un vrai train fantôme, et leur lecture me fait ouvrir la présente porte, facticité et réalité en l'occurrence renouées quand des histoires supposées à faire peur amenuisent la mienne.
Le livre (encore):
Délices et frayeurs, démons et merveilles, deux des nouvelles du début me font penser à Lovecraft, que je ne me suis mis à lire que relativement récemment, c'est-à-dire il y a un an ou deux, mais pour de bon : plus pour la forme du récit à tiroirs et la musique des mots récurrents que pour ce qui serait naturellement attendu.
Ensuite, et ce n'est pas pour rien que je lis maintenant ce livre acheté il y a plusieurs semaines, tout en bas comme aux débuts, comme en ces temps où je n'ai pas pris ni grandi, comme il ne m'a jamais été donné jusqu'ici d'être autrement moi-même, je retrouve la revue Fiction de mon adolescence, c'est-à-dire quelques numéros achetés alors, qui, après les Jules Verne de mon enfance et à côté de poètes, me faisaient accéder à l'étrange, dimension revendiquée par les éditeurs, et qui me semble absente de la plupart des fictions actuelles, quand bien même et surtout lorsqu'elles se targuent de fantastique ou d'horreur. Il n'y a plus guère que certains écrivains et certains réalisateurs qui n'annoncent pas cette couleur pour réussir à insinuer sans bruit ce coin magique entre vécu et imaginaire - peut-être à mes dépens.
Arrivé au texte signé Peter Brent, comme il m'arrive souvent au fil de la lecture, je note des mots, surtout des noms, à la dernière page du livre. Les voici recopiés : Robbe-Grillet, Becket, Sartre - Camus(??: pas vraiment lu ceux-là), Vian, Cortazar, Psycho, L'Aveu...
Là quelque part s'est curieusement matérialisé le désir d'écrire ici. A priori pour poser des questions et au final pour écrire, quitte à en être illisible. Reprenons-nous.

Questions sur le livre:
  1. Qui est l'auteur de l'illustration de couverture?
  2. Comment traduire Mewed Up en français, ou du moins en comprendre le sens?
  3. L'auteur de Dans la prison a-il aussi écrit Captain Scott and the Antarctic Tragedy, The Viking Saga, Darwin: A Man of Enlarged Curiosity?
  4. Michel Deutsch a traduit les 14 nouvelles du recueil, et de nombreux autres textes du domaine fantastique et science-fiction. Je m'étais d'abord demandé s'il était aussi l'auteur et homme de théâtre du même nom. Après nouvelle recherche je pense qu'il s'agit d'homonymes. Pour ce qui concerne la traduction, je ne peux pas la juger par rapport au texte anglais, mais je ne la ressens nulle part comme une traduction et c'est déjà beaucoup.

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